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Activité 2

Documentation Activité 2

Préparation et transport de l’organe avant d’arriver à son destinataire

Chaque étape du processus de préparation d’un organe avant d’arriver à son destinataire vise à garantir la sécurité et le succès de la transplantation. Les équipes médicales impliquées travaillent en étroite collaboration pour assurer une transition fluide et efficace de l’organe du donneur au receveur.

La préparation d’un organe avant qu’il n’arrive à son destinataire implique plusieurs étapes cruciales pour garantir sa qualité, sa sécurité et sa viabilité. Voici le processus typique de préparation des organes destinés à la transplantation :

1. Prélèvement de l’organe

Le prélèvement d’un organe se fait dans des conditions chirurgicales strictes par une équipe de chirurgiens spécialisés. Les organes sont prélevés le plus rapidement possible après la confirmation de la mort cérébrale ou cardiaque du donneur. Pendant cette procédure, les organes sont rincés avec une solution de conservation pour maintenir leur viabilité.

Le délai maximum entre le prélèvement et la transplantation est de :

4 heures pour un cœur / 6 heures pour l’intestin grêle / 10 heures pour des poumons / 12 heures pour un foie / 12 heures pour un pancréas / et 24 heures pour les reins.

Ces délais représentent la durée pendant laquelle l’organe peut-être maintenu dans des conditions optimales.


2. Évaluation de l’organe

Une fois prélevé, l’organe est évalué au niveau de sa qualité. Grâce au prélèvement de sang, il est possible de savoir de façon préventive s’il y a une diminution de la fonction de l’organe ou un risque d’infection. Par exemple, dans le cas d’un rein, des tests de fonction rénale sont effectués.

3. Trouver le receveur

Pendant que l’équipe médicale prépare le donneur, Eurotransplant débute sa recherche du receveur le plus compatible. 

4. Conservation et transport

Les organes doivent être transportés rapidement du centre de donneur au centre de transplantation. Pendant le transport, les organes sont conservés dans des conditions optimales pour minimiser les dommages et prolonger leur viabilité. Ils sont placés dans des conteneurs spéciaux contenant de la glace et des solutions de conservation pour maintenir une température froide et stable.

5. Préparation du receveur

En parallèle à la préparation de l’organe et à son transport, le receveur se prépare également pour la transplantation. Cela inclut une évaluation médicale complète, des tests de compatibilité, et la préparation du patient à la greffe. Les patients peuvent également recevoir des médicaments immunosuppresseurs pour réduire le risque de rejet.

6. Transplantation

L’organe est directement préparé pour l’intervention dès son arrivée au centre de transplantation. Les chirurgiens effectuent la greffe en utilisant des techniques spécifiques à chaque type d’organe. Le processus doit être rapide et précis pour maximiser les chances de succès.

7. Suivi post-transplantation

Après la transplantation, le receveur est étroitement surveillé pour détecter des signes de rejet, d’infection ou d’autres complications. Le suivi médical continu est essentiel pour assurer le succès à long terme de la greffe.

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Quand le patient peut-il recevoir un organe ?

Les critères pour qu’un patient puisse recevoir un organe dépend de différents facteurs médicaux, sociaux et logistiques.
Voici les principaux aspects à considérer :

  1. Besoin médical: Le critère principal est la nécessité médicale. Les patients qui ont des organes défaillants ou qui souffrent de maladies graves qui affectent leurs organes peuvent être candidats à une greffe.
  2. Évaluation médicale: Les patients doivent subir une évaluation complète pour déterminer s’ils sont en assez bonne santé pour supporter la chirurgie de transplantation et les traitements immunosuppresseurs qui suivent. Cela inclut des tests pour vérifier la fonction des autres organes, la présence d’infections ou de maladies, et une évaluation générale de l’état de santé.
  3. Compatibilité : Les receveurs doivent être compatibles avec les donneurs potentiels en termes de groupe sanguin et typages tissulaires. Cette compatibilité joue un rôle crucial pour minimiser le risque de rejet d’organe.
  4. Disponibilité des organes : Le receveur doit être sur une liste d’attente nationale, où l’attribution des organes se fait en fonction de plusieurs critères, tels que la gravité de la maladie, le temps d’attente, la compatibilité, et d’autres facteurs logistiques.
  5. Préparation psychologique : Les candidats à la transplantation doivent être évalués sur comment ils vont gérer les changements liés à la transplantation. Cela inclut une évaluation psychologique pour s’assurer qu’ils comprennent les responsabilités et les risques associés au processus de transplantation.
  6. Adhésion au traitement: Les receveurs doivent s’engager à suivre le traitement immunosuppresseur à vie et à respecter les recommandations médicales pour éviter le rejet de l’organe.
  7. Critères spécifiques pour certains organes: Chaque type de greffe a ses propres critères. Par exemple, pour une greffe de rein, on peut tenir compte de la fonction rénale restante, tandis que pour une greffe de cœur, la gravité de l’insuffisance cardiaque est un facteur majeur.

Les listes d’attente pour la transplantation d’organes sont gérées au niveau national, et le processus d’attribution tient compte de nombreux facteurs pour assurer que les organes sont donnés à ceux qui en ont le plus besoin.

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Qu’est-ce que Eurotransplant ?

La Belgique a choisi de travailler avec Eurotransplant.

Eurotransplant est une organisation internationale qui joue un rôle crucial dans le domaine de la transplantation d’organes en Europe. Fondée en 1967 par le Professeur J.J. Van Rood, son siège est situé à Leiden aux Pays-Bas. Cette organisation à but non lucratif est chargée de la coordination et de la répartition des organes pour la transplantation entre plusieurs pays européens. 

Coordination internationale :
Eurotransplant coordonne les activités liées au don et à la transplantation d’organes dans huit pays européens : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Croatie, la Hongrie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Slovénie. Cela permet un échange d’organes entre ces pays, ce qui accroît les chances de trouver des receveurs compatibles.

Les missions clés d’Eurotransplant sont :

1. Gestion des listes d’attente

L’organisation gère une liste d’attente centralisée pour chaque type d’organe (cœur, rein, foie, poumon, pancréas, et intestins). Les patients qui ont besoin d’une transplantation sont inscrits sur ces listes par leur médecins traitant. La répartition des organes se fait en fonction de critères médicaux, comme la compatibilité sanguine et tissulaire, la gravité de la maladie et l’urgence de la transplantation, la place dans la liste d’attente, et d’autres facteurs.

2. Allocation des organes

Eurotransplant utilise des algorithmes et des procédures établies pour allouer les organes de manière équitable et transparente, basés sur des critères médicaux. Ces procédures visent à maximiser les chances de succès des transplantations tout en garantissant une répartition équitable des organes disponibles.

C’est donc à Leiden, au siège d’Eurotransplant, que sont centralisées les données médicales, sérologiques et administratives des patients en liste d’attente pour la sélection du meilleur candidat à la transplantation lorsqu’un organe est disponible.

3. Soutien à la recherche et à l’éducation

En plus de coordonner les dons d’organes, Eurotransplant contribue à la recherche sur la transplantation d’organes et à l’éducation des professionnels de la santé. L’organisation partage des données et des résultats de recherche pour améliorer les pratiques de transplantation.

4. Coopération internationale

Eurotransplant travaille en étroite collaboration avec d’autres organisations et agences internationales pour promouvoir le don d’organes et faciliter les transplantations. Cela contribue à élargir le pool de donneurs potentiels et à améliorer les résultats des transplantations en particulier pour les cas rares comme un nouveau-né pour lequel il est très difficile de trouver un donneur.

5. Fonctionnement

Au sein des pays d’Eurotransplant chaque fois qu’un donneur est identifié, le coordinateur de transplantation de la personne décédée entre en communication avec Eurotransplant.

Il lui signale les caractéristiques médicales du donneur. Dès que le receveur est identifié, Eurotransplant prévient le coordinateur de transplantation du centre où la transplantation doit avoir lieu.

Eurotansplant communique toutes les données utiles au coordinateur de transplantation (heure du prélèvement, éloignement du donneur par rapport au receveur, moyens de transport de l’organe, etc.).

Lorsque la transplantation est réalisée, le coordinateur de transplantation avertit Eurotransplant qui retire alors le patient qui vient d’être greffé de la liste d’attente.

Les organes sont répartis par Eurotransplant mais certains organes comme le cœur, les poumons, le foie et le pancréas seront d’abord proposés en Belgique. C’est seulement en cas de demande très urgente que ceux-ci peuvent être envoyés à l’étranger. De même, la Belgique peut recevoir un organe de l’étranger, en cas de demande urgente. La solidarité entre les pays est nécessaire pour ne pas perdre de patients sur la liste d’attente. 

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Comment se déroule la procédure du don à la transplantation ?

La procédure du don et de la transplantation est complexe et implique plusieurs étapes importantes pour assurer la sécurité du donneur, du receveur et la réussite de la transplantation. Voici un aperçu du processus en Belgique :

1. Identification du donneur

La procédure commence par l’identification d’un donneur d’organes potentiel. Cela se produit généralement lorsque qu’une personne est en mort cérébrale ou cardiaque à l’hôpital dans un service critique. Le médecin informe le coordinateur de transplantation du centre de transplantation avec lequel il collabore. Celui-ci consulte en premier lieu le Registre National afin de vérifier si aucune opposition n’a été émise. En l’absence d’opposition au Registre, le professionnel de santé contrôle si aucune opposition n’a été exprimée d’une autre manière. Pour cela, un contact est pris avec la famille. Dans tous les cas, la volonté du donneur est scrupuleusement respectée.

2. Déclaration de décès 
Le diagnostic de mort cérébrale ou cardiaque est daté et signé par trois médecins différents qui n’appartiennent pas à l’équipe de transplantations. Il est obligatoire que ce document figure dans le dossier médical et qu’il soit conservé pour une durée de 10 ans.

Quelle est la différence entre mort cérébrale et mort cardiaque ?

La mort cérébrale se réfère à l’arrêt irréversible de toutes les fonctions du cerveau qui contrôlent des fonctions vitales comme la respiration et les réflexes de base.
Les personnes atteintes de mort cérébrale ne peuvent pas respirer de manière autonome, n’ont aucun réflexe cérébral, et ne montrent aucune activité cérébrale mesurable.
La mort cérébrale est souvent le résultat d’un traumatisme sévère à la tête, d’un arrêt cardiaque prolongé, ou d’un accident vasculaire cérébral majeur.

La mort cardiaque, ou arrêt cardiaque, se produit lorsque le cœur cesse de battre et que le sang ne circule plus vers les organes, y compris le cerveau. La mort cardiaque entraîne rapidement un manque d’oxygène dans le cerveau, ce qui conduit à la mort cérébrale.

3. Évaluation du donneur

Une fois le consentement explicite ou implicite confirmé, une évaluation médicale approfondie est effectuée pour déterminer quels organes sont viables pour le don. Cela inclut des tests pour vérifier l’absence de maladies transmissibles, de cancers, ou d’autres conditions qui pourraient compromettre la sécurité du receveur.
En collaboration avec l’équipe de coordination locale de don, le coordinateur de transplantation prend connaissance du dossier complet du patient :

  • Antécédents médicaux et familiaux,
  • résultats sanguins,
  • paramètres vitaux et physiques,
  • derniers traitements et médications,…

Une fois les informations collectées, un dossier « donneur » est constitué afin de pouvoir entrer en contact avec Eurotransplant. Ce travail est réalisé en collaboration étroite avec les médecins et les équipes infirmières du service où le donneur est admis.

4. Recherche d’un receveur compatible

Lorsque les organes disponibles sont identifiés, Eurotransplant recherche le receveur le plus adapté sur base de l’urgence médicale, du temps d’attente, de la compatibilité telle que le groupe sanguin et le typage tissulaire.

5. Prélèvement des organes

Le prélèvement d’organes se fait dans des conditions chirurgicales strictes pour garantir la sécurité et la qualité des organes. Lors du prélèvement les chirurgiens prélèveront toujours en premier lieux les organes thoraciques et ensuite les organes abdominaux. Les organes thoraciques doivent être transplantés le plus rapidement possible. Les organes sont ensuite acheminés le plus rapidement possibles vers les hôpitaux des receveurs.

C’est le coordinateur de transplantation qui assure la coordination en fonction des organes qui peuvent être prélevés, du planning, et parfois de l’instabilité du donneur. Il ou elle participe aux prélèvements et coordonne les équipes externes. C’est le trait d’union entre les équipes de prélèvement et les équipes de transplantation.

A la fin de la procédure  du don, le chirurgien établit un rapport détaillé de l’anatomie des organes prélevés en vue d’une transplantation à l’attention des équipes chirurgicales qui effectueront les transplantations.

Après le prélèvement des organes, les équipes responsables du prélèvement de tissus (os, peau, cornées,…) assurent la suite de la procédure, s’il n’y a pas de refus.

C’est la responsabilité du coordinateur d’emballer les organes et d’organiser le transport vers les centres de transplantation.

6. Transplantation

La transplantation est effectuée par des chirurgiens spécialisés dans la greffe d’organes. L’opération dépend du type d’organe à transplanter (cœur, rein, foie, poumon, etc.), mais elle implique généralement de retirer l’organe malade du receveur et de le remplacer par celui du donneur. Après la transplantation, le receveur est suivi au service des soins intensifs et la médication contre le rejet est démarrée.  

7. Suivi post-transplantation

Le suivi est crucial pour la réussite de la transplantation. Les receveurs doivent prendre des médicaments immunosuppresseurs à vie pour prévenir le rejet de l’organe. Ils sont également soumis à des contrôles réguliers pour surveiller leur santé et détecter tout signe de rejet ou de complications.

8. Soutien psychologique et social

Le processus de transplantation peut être stressant pour le receveur et sa famille. Du soutien psychologique et social est souvent offert pour aider les receveurs à s’adapter à leur nouvelle vie avec un organe transplanté.

Chaque étape du processus est conçue pour assurer la sécurité et la réussite de la transplantation, ainsi que pour respecter les souhaits du donneur et les besoins du receveur.